mercredi 25 juin 2014

Pourquoi les femmes préfèrent les riches

Les femmes sont-elles vénales ? A en croire les vidéos qui circulent sur Internet, draguer dans une belle voiture a bien plus de chances d’aboutir que de draguer à pieds ou en vélo. Alors, on en conclut que les femmes s’intéressent d’abord et avant tout à l’argent ? La réalité est plus nuancée.

L’homme est un animal doué de culture : coexistent en lui des comportements hérités de sa réalité biologique (c’est un mammifère), comme de sa réalité plus intellectuelle (il sait additionner 2 et 2. En théorie.) Pour comprendre pourquoi les femmes et les hommes se plaisent (enfin, "essayer" de comprendre, ne soyons pas trop ambitieux), il faut prendre en compte ces deux réalités.


Le mâle humain à la recherche d’une bonne reproductrice


Oui bon. Elle m'énerve elle. Agnagnagna j'ai des
grands cils et des beaux yeux et une bouche
pulpeuse et une peau parfaite. Connasse, va !
En tant qu’animal, l’être humain a divers instincts (manger, dormir…), dont celui de perpétuer sa lignée (ce qui, concrètement, se traduit par des comportements élégants de type "eeeeeh mad'moiselle, tu n... ?") Il va donc, plus ou moins consciemment, se choisir des partenaires qui lui permettent d’assouvir cet instinct (c’est ce que nous disent les théories évolutionnistes). Que cherche donc le mâle humain ? A s’assurer la compagnie d’une (de plusieurs) femelle(s) - le débat sur la monogamie de l'espèce humaine, on se le garde pour une autre fois - , qui présentent de bonnes caractéristiques reproductrices, c’est-à-dire : une bonne santé, un bon taux de fécondité, une capacité à mettre bas ses petits et à les allaiter. Oui c’est basique (les hommes ne sont pas toujours incroyablement raffinés – « naaaaan ? » - sisi, je vous assure.) Et la nature est incroyablement bien faite ! Il existe des caractéristiques corporelles, visibles à l’œil nu (même par des binoclards) qui affichent la couleur, et traversent les époques comme les cultures.

La santé d’abord : une absence de maladie détectable est évidemment un plus. Bon courage pour aller draguer avec la lèpre ! Au-delà de ça, une peau et des cheveux en bonne santé, un poids raisonnable (ni trop bas ni trop élevé), une bonne symétrie, notamment du visage… Autant de critères qui sont associés à une santé robuste et sont donc désirables (chez la femme comme chez l’homme d’ailleurs).

Parlons fertilité. L’une des principales hormones responsables de la fertilité féminine est l’œstrogène. Or – comme c’est pratique ! – l’œstrogène a également un effet direct sur plusieurs caractéristiques physiques de la femme. Ainsi, un taux d’œstrogène élevé se traduira par des lèvres pulpeuses, une belle poitrine, des hanches plus larges… C’est drôle, il me semble me rappeler justement que les hommes aiment les femmes à belle bouche et à poitrine généreuse… Coïncidence ? Je ne crois pas.

Le ratio de 0.7 est resté constant ce dernier siècle
La capacité à accoucher, elle aussi, peut se distinguer dans une largeur des hanches adaptée. Il a d'ailleurs été établi qu’un rapport entre la circonférence de la taille et celle des hanches de 0.7 présente une attractivité maximale pour le mâle humain. Donc une femme à hanches larges, taille relativement fine (par exemple, idéalement à un tour de hanches de 95 cm correspond un tour de taille de 67 cm) a un maximum de chances de s’attirer les regards masculins. Logique, si on considère que cela traduit une bonne capacité à accoucher mais en même temps un poids maîtrisé, signe de bonne santé physique (et santé physique de la mère = santé physique de l’enfant à naître).


La femelle humaine et la sauvegarde de ses petits


Homme. Ramener. Dîner. Pas oublier baguette de pain.
La femelle humaine va elle aussi se choisir un partenaire fertile (diverses études concluent par exemple qu’une mâchoire prononcée chez l’homme, résultat d’un bon taux de testostérone, est une caractéristique désirable pour la plupart des femmes) et qui lui donne de bons gènes pour sa future nichée, mais aussi et surtout, qui soit capable d’en assurer la survie dans la vaste nature sauvage. L’homme étant de nature sociable, et vivant en groupe, elle va donc rechercher des mâles qui assureront à ses petits une place enviable dans le groupe, signe sûr qu’ils seront parmi les premiers servis quand les hommes rentreront de la chasse avec leur gibier (abattu au gourdin par des mâles au corps luisant de sueur, leurs muscles tendus dans l’effort et… Je divague), et que donc ils ne mourront pas de faim ni ne seront réduits à clopiner dans poussière des steppes pour chercher trois framboises à se mettre sous la dent.

Les signes de statut social sont donc naturellement attractifs pour la femelle humaine (comme pour la plupart des mammifères femelles d’espèce vivant en groupe d’ailleurs, désolée les meufs, vous n'êtes pas très différentes des mesdames phoques). Or, qu’est-ce qui assure un statut social enviable à l’homme des cavernes moderne ? Ceci varie en fonction des sociétés, mais disons que dans une société occidentale, l’argent est une bonne approximation du statut social (eh oui, dommage, les statuts sociaux de type « prince » ou « vicomte » ne courent plus trop les rues, moi j’aurais bien voulu être une princesse mais bon, je pense que c’est mort), tout comme la célébrité. 

Comment ça c'est plus facile de choper si on est David Guetta ?
D’autres marqueurs de statut social entrent aussi en compte. Par exemple, selon certains chercheurs, pratiquer un art (savoir chanter ou sculpter de beaux totems en baobab massif par exemple) serait historiquement associé à une bonne position dans la communauté. Bah oui, dans la préhistoire ou l’antiquité, et même jusqu’à assez récemment, si on est un crève-la-faim et qu’on peine à rassembler trois pâtes pour le dîner, on n’a a priori pas trop le temps pour apprendre à jouer de la harpe. Voilà donc pourquoi posséder une Lamborghini ou être DJ seraient de bons plans pour pécho. C’est biologique.


Et la tendresse,  bordel ?


Ah bon ben super. Ça se confirme, les femmes aiment les riches, ce qui est tout aussi naturel que l’intérêt que portent les hommes aux bombasses. Les autres peuvent se brosser, donc ? Et le mystère, l'intellect, l'étincelle, tout ça on s'en fiche ? Non, heureusement. Car l’être humain est aussi un être de culture. En tant que tel, il va être influencé par une panoplie d’autres choses également. Et puis on ne vit plus au paléolithique. Les femmes qui élèvent les enfants pendant que les hommes chassent, ça fait un peu dépassé comme modèle. Les êtres humains évoluent aussi (enfin, la plupart).

Alors que dans le passé, avec une durée de vie relativement réduite et un quotidien en grande partie consacré aux tâches traditionnelles (labourer les champs pour les uns, élever les morveux pour les autres), la vie de couple se résumait à quelques rares interactions régies par des règles communautaires (se marier avec une personne de classe sociale similaire, avoir des enfants rapidement, etc.) Peu importait donc si on s’entendait moyennement avec son cher et tendre, l’essentiel était ailleurs (dans Lactel. Bah oui. N'importe quoi moi.) 

Aujourd’hui, avec un temps consacré aux loisirs en constante augmentation, l’allongement de la durée de vie, l’arrivée plus tardive des enfants, on passe beaucoup plus de temps en couple. Il est donc important de bien s’entendre avec sa moitié, et de bien la choisir. Avoir des intérêts communs et un partenaire sympathique et compréhensif sont donc des éléments d’autant plus importants (et indépendants de critères purement biologiques). Et puis, un couple, c'est aussi une alchimie un peu mystérieuse, un peu inattendue aussi, tout n'est pas prédéterminé !

Voilà, c'est plutôt good news, ça, non ?

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