Je serai amenée à vous parler assez souvent de ces TED talks, parce qu'ils sont une source permanente et sans cesse renouvelée d'inspiration dans ma vie de tous les jours. Certains m'ont fait réfléchir, d'autres ont été de vraies révélations, certains m'ont fait rire aux larmes, d'autres encore m'ont fait pleurer, pleurer...
Le TED talk dont je veux vous parler aujourd'hui, je l'ai vu pour la première fois l'an dernier, dans une période où j'avais beaucoup de doutes sur moi-même, mes relations, ma vie ; et, comme je le fais souvent quand je lutte avec une réflexion, j'ai tendance à me retrancher dans ma tour d'ivoire, à ne parler à personne de mes problèmes, et à faire mon ours jusqu'à ce que ça aille mieux. Oui, mais voilà... Cette fois-ci ça ne fonctionnait pas : je n'allais pas mieux, et j'avais l'affreuse sensation de m'enfoncer lentement dans des sables mouvants. Autant vous dire que ce n'était pas du tout la fête à la maison : je pleurais souvent, j'avais perdu ma joie de vivre, mon humour, bref je n'avais littéralement plus goût à rien (j'ai arrêté de manger et perdu beaucoup de poids, mais vu que je n'ai jamais été maigre, au final disons que "à quelque chose malheur est bon").
Un jour, je suis tombée sur ce TED talk de Brené Brown (si si c'est son vrai nom, à moins que son père n'ait eu une calligraphie douteuse ?), intitulé "The Power of Vulnerability" ("le pouvoir de la vulnérabilité"). C'est un des meilleurs que j'ai jamais vu, et je peux vous dire que j'en ai chialé ma mère grave. Je veux pas vous gâcher votre plaisir, alors je vous laisse regarder, et je pense que vous comprendrez facilement pourquoi, en cette période particulière notamment, ça m'a intimement interpellée.
(Vous pouvez aussi voir la vidéo ici sur le site de TED, avec les sous-titres dans la langue de votre choix, même Estonien si vous voulez - croyez-moi, je viens de tester)
Suite à cette vidéo,j'ai osé m'ouvrir de mes difficultés à ma famille, à mes amis, qui ont été contents, et même - étrangement - reconnaissants de pouvoir m'être utile en m'écoutant, en me soutenant, en me rappelant que non, je n'étais pas une pleurnicheuse, que j'étais digne d'être aimée, que ce n'était qu'une mauvaise passe, et qu'ils m'aimaient et appréciaient de passer du temps avec moi, même quand je ne suis pas la rigolote de service ou la fille forte et bien dans ses baskets à qui on vient se confier dans les coups durs.
PS. Je dédie cet article à mes soeurs, qui ont su m'engueuler comme il fallait quand j'étais dans ma tour d'ivoire, et aussi à un ami, qui se reconnaîtra, qui se débat dans les mêmes troubles en ce moment - j'espère qu'il arrivera à s'en ouvrir.
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