Les femmes
sont-elles vénales ? A en croire les vidéos qui circulent sur Internet,
draguer dans une belle voiture a bien plus de chances d’aboutir que de draguer
à pieds ou en vélo. Alors, on en conclut que les femmes s’intéressent d’abord
et avant tout à l’argent ? La réalité est plus nuancée.
L’homme est un
animal doué de culture : coexistent en lui des comportements hérités de sa
réalité biologique (c’est un mammifère), comme de sa réalité plus
intellectuelle (il sait additionner 2 et 2. En théorie.) Pour comprendre
pourquoi les femmes et les hommes se plaisent (enfin, "essayer" de comprendre, ne soyons pas trop ambitieux), il faut prendre en compte ces deux
réalités.
Le mâle humain à la recherche d’une bonne reproductrice
Oui bon. Elle m'énerve elle. Agnagnagna j'ai des grands cils et des beaux yeux et une bouche pulpeuse et une peau parfaite. Connasse, va ! |
En tant qu’animal,
l’être humain a divers instincts (manger, dormir…), dont celui de perpétuer sa
lignée (ce qui, concrètement, se traduit par des comportements élégants de type "eeeeeh mad'moiselle, tu n... ?") Il va donc, plus ou moins consciemment, se choisir des partenaires qui
lui permettent d’assouvir cet instinct (c’est ce que nous disent les théories
évolutionnistes). Que cherche donc le mâle humain ? A s’assurer la
compagnie d’une (de plusieurs) femelle(s) - le débat sur la monogamie de l'espèce humaine, on se le garde pour une autre fois - , qui présentent de bonnes
caractéristiques reproductrices, c’est-à-dire : une bonne santé, un bon
taux de fécondité, une capacité à mettre bas ses petits et à les allaiter. Oui
c’est basique (les hommes ne sont pas toujours incroyablement raffinés – « naaaaan ? »
- sisi, je vous assure.) Et la nature est incroyablement bien faite ! Il
existe des caractéristiques corporelles, visibles à l’œil nu (même par des
binoclards) qui affichent la couleur, et traversent les époques comme les cultures.
La santé d’abord :
une absence de maladie détectable est évidemment un plus. Bon courage pour
aller draguer avec la lèpre ! Au-delà de ça, une peau et des cheveux en
bonne santé, un poids raisonnable (ni trop bas ni trop élevé), une bonne
symétrie, notamment du visage… Autant de critères qui sont associés à une santé
robuste et sont donc désirables (chez la femme comme chez l’homme d’ailleurs).
Parlons
fertilité. L’une des principales hormones responsables de la fertilité féminine
est l’œstrogène. Or – comme c’est pratique ! – l’œstrogène a également un
effet direct sur plusieurs caractéristiques physiques de la femme. Ainsi, un
taux d’œstrogène élevé se traduira par des lèvres pulpeuses, une belle poitrine,
des hanches plus larges… C’est drôle, il me semble me rappeler justement que
les hommes aiment les femmes à belle bouche et à poitrine généreuse… Coïncidence ? Je ne crois pas.
Le ratio de 0.7 est resté constant ce dernier siècle |
La capacité à accoucher, elle aussi, peut se distinguer dans une largeur des hanches
adaptée. Il a d'ailleurs été établi qu’un rapport entre la circonférence de la taille et
celle des hanches de 0.7 présente une attractivité maximale pour le mâle
humain. Donc une femme à hanches larges, taille relativement fine (par exemple,
idéalement à un tour de hanches de 95 cm correspond un tour de taille de 67 cm) a
un maximum de chances de s’attirer les regards masculins. Logique, si on
considère que cela traduit une bonne capacité à accoucher mais en même temps un
poids maîtrisé, signe de bonne santé physique (et santé physique de la mère =
santé physique de l’enfant à naître).
La femelle humaine et la sauvegarde de ses petits
Homme. Ramener. Dîner. Pas oublier baguette de pain. |
La femelle
humaine va elle aussi se choisir un partenaire fertile (diverses études concluent par exemple qu’une mâchoire prononcée chez l’homme, résultat d’un bon taux de testostérone, est une caractéristique désirable pour la plupart des femmes) et qui lui donne de bons gènes pour
sa future nichée, mais aussi et surtout,
qui soit capable d’en assurer la survie dans la vaste nature sauvage. L’homme
étant de nature sociable, et vivant en groupe, elle va donc rechercher des
mâles qui assureront à ses petits une place enviable dans le groupe, signe sûr
qu’ils seront parmi les premiers servis quand les hommes rentreront de la
chasse avec leur gibier (abattu au gourdin par des mâles au corps luisant de
sueur, leurs muscles tendus dans l’effort et… Je divague), et que donc ils ne
mourront pas de faim ni ne seront réduits à clopiner dans poussière des steppes
pour chercher trois framboises à se mettre sous la dent.
Les signes de
statut social sont donc naturellement attractifs pour la femelle humaine (comme
pour la plupart des mammifères femelles d’espèce vivant en groupe d’ailleurs, désolée les meufs, vous n'êtes pas très différentes des mesdames phoques).
Or, qu’est-ce qui assure un statut social enviable à l’homme des cavernes
moderne ? Ceci varie en fonction des sociétés, mais disons que dans une
société occidentale, l’argent est une bonne approximation du statut social (eh
oui, dommage, les statuts sociaux de type « prince » ou « vicomte »
ne courent plus trop les rues, moi j’aurais bien voulu être une princesse mais
bon, je pense que c’est mort), tout comme la célébrité.
Comment ça c'est plus facile de choper si on est David Guetta ? |
D’autres marqueurs de
statut social entrent aussi en compte. Par exemple, selon certains chercheurs,
pratiquer un art (savoir chanter ou sculpter de beaux totems en baobab massif par
exemple) serait historiquement associé à une bonne position dans la communauté.
Bah oui, dans la préhistoire ou l’antiquité, et même jusqu’à assez récemment, si
on est un crève-la-faim et qu’on peine à rassembler trois pâtes pour le dîner,
on n’a a priori pas trop le temps pour apprendre à jouer de la harpe. Voilà donc
pourquoi posséder une Lamborghini ou être DJ seraient de bons plans pour pécho.
C’est biologique.
Et la tendresse, bordel ?
Ah bon ben super.
Ça se confirme, les femmes aiment les riches, ce qui est tout aussi naturel que
l’intérêt que portent les hommes aux bombasses. Les autres peuvent se brosser,
donc ? Et le mystère, l'intellect, l'étincelle, tout ça on s'en fiche ? Non, heureusement. Car l’être humain est aussi un être de culture.
En tant que tel, il va être influencé par une panoplie d’autres choses
également. Et puis on ne vit plus au paléolithique. Les femmes qui élèvent les
enfants pendant que les hommes chassent, ça fait un peu dépassé comme modèle.
Les êtres humains évoluent aussi (enfin, la plupart).
Alors que dans le
passé, avec une durée de vie relativement réduite et un quotidien en grande partie
consacré aux tâches traditionnelles (labourer les champs pour les uns, élever
les morveux pour les autres), la vie de couple se résumait à quelques rares interactions
régies par des règles communautaires (se marier avec une personne de classe
sociale similaire, avoir des enfants rapidement, etc.) Peu importait donc si on
s’entendait moyennement avec son cher et tendre, l’essentiel était ailleurs (dans Lactel. Bah oui. N'importe quoi moi.)
Aujourd’hui, avec un temps consacré aux loisirs en constante augmentation, l’allongement
de la durée de vie, l’arrivée plus tardive des enfants, on passe beaucoup plus
de temps en couple. Il est donc important de bien s’entendre avec sa moitié, et
de bien la choisir. Avoir des intérêts communs et un partenaire sympathique et
compréhensif sont donc des éléments d’autant plus importants (et indépendants
de critères purement biologiques). Et puis, un couple, c'est aussi une alchimie un peu mystérieuse, un peu inattendue aussi, tout n'est pas prédéterminé !
Voilà, c'est plutôt good news, ça, non ?
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