lundi 12 mai 2014

Les pubs cultes (avec des n'enfants) 1/2

Oui je suis une fille de pub. Même que quand j'étais petite, on recevait Stratégies à la maison et même que j'ai fait un stage dans la pub. La pub, c'est un peu l'alibi artisique du grand méchant capitalisme, et c'est ça qui la rend sympathique. Certes, parfois c'est bien (mais alors bien, bien) naze. Les pubs Danone et Kinder ont clairement compris que quand on mise tout sur l'achat d'espace publicitaire, pas la peine de donner dans le message subtilement drôlatique (dans un prochain post je vous raconterai comment ça marche dans la pub, mais pas maintenant, j'ai poney).


Mais du coup, par contraste, justement il y en a qui marquent. Soit parce qu'elles sont vraiment drôles, soit parce qu'elles ont une "catch" phrase qui vous reste dans la tête, soit parce qu'elles vous montrent un piti n'enfant crôôôôô choubidou... Bref, certaines méritent d'entrer au panthéon des pubs dont on se souviendra. Voici donc une première sélection de pubs avec des hobbits et des gremlins (oui bon, des gosses quoi) qui restent dans les mémoires.


Maurice le poisson rouge


Maurice, c'est le poisson rouge super sioux, qui arrive à aller piquer les crèmes dessert dans le frigo et à les boulotter dans son aquarium. En plus, il essaie toujours de faire accuser le petit garçon innocent qui s'occupe de lui, le traître. Heureusement, Maurice n'est pas bien malin (bah oui, Maurice est un poisson rouge, pas un ponte du crime organisé non plus), alors parfois il laisse des preuves derrière lui qui permettent de le démasquer. Ouf. 
Pourquoi c'est culte : pour ses catch phrases. "Tu pousses le bouchon un peu trop loin, Maurice" et "T'as dépassé les bornes des limites. Nan mais ho".


Playmobil, en avant les histoires


Non, les pubs Playmobil ne sont pas particulièrement drôles (enfin sauf si vous trouvez qu'un camion pompier de 25 centimètres en plastique c'est hilarant, bien sûr. Ah, et leurs coupes de cheveux sont pas mal drôles quand même, avouons). Mais leur slogan a un petit goût de revenez-y et il a tendance à rester dans la tête et à revenir quand vous avez besoin de signifier à quelqu'un que ce qu'il vous raconte, bizarrement, ça vous passionne pas foncièrement et/ou qu'il est en train d'affabuler.
Pourquoi c'est culte : pour le détournement de son slogan-vanne. "Playmobil, en avant les histoires"


Papa, c'est quoi cette bouteille de laaaaaaait ?


Alors c'est l'histoire d'un papa qui a un gosse en âge de poser des questions. Chiantes. Beaucoup. De façon insistante. Alors le papa, bah il fait ce que tous les parents indignes (genre moi) font de temps en temps quand leur cerveau fait tilt et qu'il veulent juste deux minutes de calme-est-ce-que-c'est-trop-demander-bordel-de-merde ("on dit pas merde" dirait mon morveux). Il l'ignore et il continue de lire son journal. Sauf que le gosse il est malin, alors pour avoir sa réponse, il le feinte. Du coup le papa, soit il répond à "c'est quoi cette bouteille de laaaaaaait ?" soit il a droit à "Papa, comment on fait les bébés ?" Coin-cé, qu'il est, le daron.
Pourquoi c'est culte : pour le côté irritant (mais futé) du gosse. On en connait tous des comme ça. Et pour l'esquive embarassée du père. Haha. Rigolons vite tant que notre mioche ne nous la pose pas, la fameuse question.


Et paf ! Ca a fait des Chocapic


Dans la lignée des question existentielles que posent parfois nos charmants bambins, il y en est une qui apparaît bien trop rarement. Je dis "trop", parce que pour une fois la réponse est simple, non embarrassante (pas de petite graine, de fleur butinée par papa, ni quoi que ce soit comme métaphore douteuse), et surtout Nestlé a mis la réponse en image et que c'est véridique. En tous cas, moi j'y crois.
Pourquoi c'est culte : pour le côté absurde (un peu) mais surtout pour la catch phrase qui se ressort facilement en conclusion de n'importe quelle démonstration brillamment menée ou description de phénomène scientifique mystérieux. "Bah tu vois, la supernova, à un moment elle a atteint une masse critique, et là, d'après les lois de la relativité, paf ! Ca a fait des Chocapic". Fa-cile, je vous dis.


Kiri Kiri, Kiriiiiii


Kiri, c'est frais, c'est enthousiaste, c'est innocent, c'est du bon lait que même que ça rappelle la campagne. C'est l'enfance, la nostalgie, le bouffe régressive blanche et crémeuse qui vous fond dans la bouche (on parle de fromage, bande de sales). Justement, toutes ces valeurs santé un peu rétro qui sentent le pain chaud et les champs de blé, c'est ce qui est mis en avant dans les pubs de la marque. Et vu qu'on en a tous mangé, des Kiri, bah on n'y peux rien, on adhère même si c'est un peu mièvre.
Pourquoi c'est culte : pour le côté nostalgique qui nous rappelle l'enfance qu'on a eue ou qu'on aurait voulu avoir. "On va voir les vaches" ?
Pourquoi c'est culte (bis) : parce que mon petit frère qui aimait beaucoup la pub mais qui comprenait pas encore tout avait détourné "Le fromage des Gastronomes en Culotte Courte" en "Le Fromage des Astronautes en P'tite Culotte". Et ça, chanté (faux) avec toute la ferveur du monde par un mouflet de 3 ans aux boucles dorées par le soleil, c'est juste trop adorable. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire