Certains hommes investissent votre vie tels des bulldozers, s'imposant, forçant, tempêtant et enfin réaménageant tout à leur goût sans ménagement.
Et d'autres se posent sur votre vie comme une bulle de savon, comme une caresse sur votre quotidien, avec la légèreté d'une plume. Il est de ceux-là.
Il a débarqué un peu par hasard, grand, un peu gauche, comme s'excusant de faire irruption dans ma vie sans prévenir. Il m'a fait rire et il m'a fait parler. Il n'a rien demandé. Il a juste écouté, sa main sous le menton, avec une intensité parfois grave, parfois légère.
Il a cette énergie concentrée qui sait ne pas s'éparpiller. Parfois il ne dit rien, il écoute et observe ; mais lorsqu'il parle soudain il s'anime, ses yeux pétillant d'une passion contenue, magnétique et charismatique. Avec honnêteté et candeur, parfois il se livre. Il y a de la justesse dans ses mots, une vérité retenue qui se passe de superlatifs et se moque des grandes phrases.
Il a eu l'air presque surpris que je veuille le revoir. Comme s'il n'avait pas fait exprès d'être charmant. Comme s'il n'avait pas prévu de me plaire.
Il avance avec moi à pas précautionneux. Il prend soin de ne pas m'effaroucher d'un mouvement brusque. Il me laisse venir à lui. Patiemment. Il reste là, me rappelle sa présence par petites touches aériennes. Jamais intrusif ni envahissant, il s'assied à la frontière de mon territoire. Juste là. Présent et tranquille. Il prend son temps.
Il ne se moque pas de mes peurs. Il n'ignore pas mes doutes. Simplement, il les lève par sa constance paisible. Par ses mots pudiques et doux, qui ne pressent ni ne mentent. Et si parfois je vais vers lui anxieuse et grondante, il a cette manière de m'apaiser qui me laisse ronronnante. Compréhensif et respectueux, il attend.
Il ne se moque pas de mes peurs. Il n'ignore pas mes doutes. Simplement, il les lève par sa constance paisible. Par ses mots pudiques et doux, qui ne pressent ni ne mentent. Et si parfois je vais vers lui anxieuse et grondante, il a cette manière de m'apaiser qui me laisse ronronnante. Compréhensif et respectueux, il attend.
Et pourtant il progresse. Ou plutôt, je progresse. Je me rapproche, intriguée par sa délicatesse, son calme. Par mon trouble. Qui est-il, que me veut-il ?
Il ne réclame pas mon cœur. Il le frôle, il l'effleure. Il souffle dessus pour le réchauffer. Le considère avec précaution. Son contact a la légèreté et la chaleur d'une brise tiède.
Oh, la douceur qu'il y a à se faire apprivoiser par cet homme-là !
Eh oh, moi aussi, j'en veux un comme ça !!
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