
Ca fait déjà un an que nous sommes devenus des étrangers. Un an qui succéda à cinq ans ensemble. Il est l'heure du point final. On efface tout. Fini, le "nous" qui fut au centre de nos existences. Terminées, les conjugaisons au futur - futur proche, futur lointain - les "on ira", les "d'ici 3 ans", ou les "quand on sera vieux". Anéantis, les rêves, les projets. Pulvérisée, la certitude que tout irait bien, qu'on était plus fort que tout, plus fort que les difficultés, plus fort que les engueulades.